Fast Fashion

La « Fast Fashion », c’est quoi au juste?

Traditionnellement il y avait deux dates importantes dans l’industrie du vêtement : la « fashion week » d’automne qui présentait les collections du printemps-été suivant et la « Fashion week » de printemps pour les collections du prochain automne-hiver. A cette base est venu s’ajouter deux « Pré-Fashion week » intercalées entre les deux citées ci-dessus. Le monde du vêtement a longtemps vécu avec ces quatre dates.

 

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Du styliste au consommateur en une semaine. Ici le « Catwalk », l’interface entre le styliste-producteur et l’acheteur-consommateur. Google Images

 

Arrive la Fast Fashion, qui peut se traduire en Français par « mode éphémère » ou « mode express ». Elle désigne des vêtements qui ont la particularité d’être bon marché et d’être mis à la vente très rapidement suite aux différents défilés de mode ou aux nouvelles tenues portées par les « people ». Elle permet aux consommateurs des classes moyennes d’être habillés avec des vêtements derniers cris bon marchés. Bien entendu ce sont des vêtements de qualité moyenne. Ils ne sont pas faits pour être portés longtemps et pour durer. Ils correspondent au désir du consommateur qui veut constamment renouveler sa garde-robe. A l’extrême, pour certains consommateurs, un vêtement ne se porte qu’une fois. Du coup on voit aujourd’hui des marques spécialisées dans la Fast Fashion réaliser jusqu’à 52 mini Fashion week par an, c’est à dire produire une collection par semaine. Des vêtements qui sont produits, vendus et portés dans la même semaine. That’s fast !

Un nouveau créneau dans le marché du vêtement !

Jusqu’à la moitié du XX° siècle la mode est réservée aux classes aisées, à la « Haute Société » et, pour la grande majorité de la population, la nouveauté n’est pas un besoin. Le plus souvent le consommateur achète un vêtement pour remplacer celui qui est usé. Plutôt que du changement il recherche plutôt de la continuité. Tout change dans les années 1980-90 lorsque faire du « shopping » devient une occupation-loisir et qu’en plus s’habiller est une façon de s’exprimer.

Au même moment, au niveau économique, apparaissent, du côté de l’offre : de nouveaux matériaux bon marché principalement synthétiques, des modes de fabrication rapides, une plus grande rapidité et un abaissement du coût des transports ; du côté de la demande : une augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs et une attirance et un goût prononcé pour la nouveauté, tout spécialement chez les jeunes.

L’avènement de la Fast Fashion c’est une nouvelle demande qu’une offre est prête à satisfaire : un nouveau marché à conquérir. Des entreprises comme Zara, H&M Group, UNIQLO, GAP, Forever 21, s’y engouffrent et voient leur chiffre d’affaire exploser. Les parts de marché des différentes entreprises de l’industrie de l’habillement sont redistribuées.  Au cours des quinze années comprises entre 2000 et 2014 la production de la partie Fast Fashion du secteur de l’habillement double. Ainsi en 2020, Zara, avec 2136 magasins dans 96 pays, a réalisé un chiffre d’affaire de 19,5 milliards d’EUR alors que H&M réalise durant la même période un chiffre d’affaire de 20,5 milliards d’EUR, c’est dire le poids économique du secteur de la Fast Fashion.

 

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Les controverses autour de la Fast Fashion

La Fast Fashion est tenue pour responsable de beaucoup de pollution, d’une quantité énorme de déchets et d’encourager une mentalité de gaspillage. Il faut savoir que l’industrie de l’habillement est l’industrie la plus poluante après celle des hydrocabures et que la Fast Fashion ne fait que renforcer cet aspect néfaste du secteur de l’habillement. Le fait que les matériaux utilisés par la Fast Fashion soient de qualité moyenne implique qu’une partie importante de la production ne pourra pas être recyclée pour approvisionner le marché de l’occasion. Ils feront directement partie des déchets, une fois leur courte durée de vie passée. Ceci est d’autant plus dommageable que présentement 75% de la population mondiale s’habille avec des vêtements achetés usagers. D’un autre côté, il est estimé qu’il y dans les garde-robes des consommateurs des pays riches l’équivalent de 47 milliards de dollars de vêtement non portés. De quoi s’interroger sur le fonctionnement de notre société.

Enfin il est reproché à l’industrie de la Fast Fashion d’être en majorité « délocalisée » et de n’être pas trop regardante sur les conditions de travail de la main d’œuvre qu’elle emploie, que ce soit directement ou indirectement, dans les pays à faibles revenus. Mais encore une fois cela n’est pas là le propre de la Fast Fashion mais bien de l’ensemble de l’industrie de l’habillement. Rappelons-nous l’effondrement en 2013 du Rana Plaza à Daca, capitale du Bangladesh, qui a provoqué la mort d’un nombre effroyable, 1127, d’ouvriers, principalement ouvrières bien sûr, des femmes qui ne travaillaient pour l’industrie de l’habillement mais pas pour sa partie Fast Fashion.

 

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Imaginez, mes Ladies, quelles étaient les conditions de travail des 1127 personnes dans cet immeuble qui les a ensevelies ! Google Images

 

C’est en fait là une caractéristique de tout le secteur de l’habillement. En plus ce n’est pas toujours une pratique propre aux usines délocalisées comme l’illustre les démêlés de Boohoo, un grand de la Fast Fashion, à Leicester en Angleterre, où est produit une part importante des vêtements vendus par Boohoo. Les employés travaillaient dans des conditions déplorables, furent obligés, en infraction aux directives gouvernementales, de venir travailler pendant la période de confinement de 2020 même s’ils étaient malades, et tout ça pour un salaire de £3,50 de l’heure, moins de la moitié du salaire minimum garanti. Une campagne médiatique à l’encontre de Boohoo dénonçant ces pratiques n’a pas empêché Boohoo d’annoncer une augmentation des ventes de 39% entre février 2020 et février 2021, pandémie aidant, pour un chiffre d’affaire de 2 milliards d’euros.

 

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Le présent : Une jeunesse qui est aussi notre futur ! Google Images

 

Comme quoi il est bien difficile d’aller à l’encontre de la Fast Fashion, un marché qui pour l’heure à l’enthousiasme au niveau mondial d’un segment important des consommateurs. Le marché de la jeunesse au niveau mondial est un marché en pleine expansion. Il ne faut pas penser Europe où la population est vieillissante mais Asie, par exemple, pensez Indes où plus de la moitié de la population a moins de 25 ans et plus de 65% ont moins de 35 ans. Ça ! C’est un marché ! L’âge moyen aux Indes est de 29 ans, de 37 ans en Chine et de 48 ans au Japon.

Cet enthousiasme pour la Fast Fashion est dû au fait qu’elle permet à une part importante des consommateurs d’obtenir les vêtements qu’elle désire et quand elle le désire. La Fast Fashion a également eu pour effet de faire baisser le prix des vêtements, mais pas de n’importe quels vêtements, des vêtements innovants et stylés. Avec la Fast Fashion le fait d’être habillé à la dernière mode, d’être « bien habillé », d’avoir une garde-robe bien remplie n’est plus l’apanage exclusif des « riches et fameux ». Grâce à la Fast Fashion même ceux aux revenus moyens peuvent régulièrement acheter des vêtements « classe », s’habiller de pièces « fun » et extravagantes et au besoin porter des tenues différentes quotidiennement. A ce titre la Fast Fashion a participé à la démocratisation de la mode et par là-même de la société.

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Alexander Wang et son gang. : plus urbain tu meurs ! Google Images

 

Dernièrement, la Fast Fashion s’est mise à travailler avec certains des plus grands stylistes du moment. Ainsi H&M a collaboré avec Alexander Wang ainsi qu’avec Giambattista Villi. Giambattista qui a entre autres habillé Rihanna, Amal Clooney, Ariana Grande and Emma Stone.  Les articles, pour femmes comme pour hommes sans oublier les accessoires, de ces deux stylistes sont vendus exclusivement à travers le réseau de vente d’H&M à travers le monde. Comme ils se doit, ils s’adressent à une clientèle jeune, ouvrant la « High Fashion » à travers la « Fast Fashion » à de nouvelles classes sociales.

La Fast Fashion et moi

Pour moi, en tant que Coach et Consultante en Image, peu importe les tenues que vous portez, que ce soit au niveau de la couleur, de la silhouette, du style, il y a des principes et des règles à connaître et à respecter si tant est que l’on veuille que nos tenues soient en accord avec qui nous sommes, contribuent à nous procurer prestance et crédibilité et, cerise sur le gâteau, nous mettent à l’aise quelques soient les circonstances. Il faut dire que par nature je suis plutôt dans le durable que l’éphémère. Mais cela ne m’empêche pas à la fois de comprendre et d’apprécier que l’on puisse être dans le « fun » et vouloir changer quasi quotidiennement de vêtements et le faire sur une période relativement longue sans jamais remettre véritablement la même tenue. Je pense que là aussi j’ai mon mot à dire pour le plus grand bénéfice de mes ladies !

 

 

 

 

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Coaching Image de Soi : en présentiel ou online : Lequel choisir ?

Comme celles qui me suivent le savent, en juin 2019 je suis partie avec ma famille m’installer à Londres. Un déménagement qui n’était pas du tout prévu donc absolument pas préparé mais une opportunité que j’ai décidée qu’il fallait à tout prix saisir.

Ne parlant pas un traître mot d’Anglais voilà qui me posait un sérieux problème quant à la poursuite de mon activité professionnelle de Coach et Consultante en Image, une activité que j’avais exercée jusque-là uniquement en présentiel et en Français.

Le défi était de taille. Un défi que j’avais d’autant plus de raisons de relever suite à l’apparition de la Covid 19 au début de l’année 2020 déclenchant une pandémie qui ne pouvait que justifier encore davantage la mise en place de mon « Programme Renaître » online.

coaching, Image de soi, couleur, conseil en image, relooking, apparence, harmonie, bien porter la couleur, bien habillé,Il se trouve que déjà en France je pressentais qu’il allait être indispensable, vue la part toujours croissante d’internet sur l’économie, que je mette en place dans un avenir relativement proche un volet « activité en ligne. J’avais donc de loin commencé à suivre sur internet des coaches qui offraient de telles formations. Je recevais régulièrement leurs offres. En fait, ce déménagement à Londres ne me laissait pas d’autre alternative : je me devais de suivre une telle formation.

Comme vous pouvez l’imaginer des formations pour créer et développer son business en ligne il y en a de toutes sortes, pour toutes les bourses et sur toutes les périodes allant d’une à deux semaines à plusieurs mois si ce n’est une année. Dans mon choix, mon caractère exigeant et mon professionnalisme ont été déterminants : j’ai vu cette formation comme un investissement à moyen terme, un capital que j’apportais à mon entreprise et l’opportunité de donner une autre dimension à mon activité de Coach et Consultante en Image : j’ai choisi une formation haut de gamme sur six mois.

Ce furent six mois intenses, riches, épuisants, avec une équipe compétente, passionnée, disponible et attachée à contribuer et voir la réussite de chacune-chacun. Des mois avec une cohorte de participantes-participants motivés et impliqués qui en voulaient, venant d’horizons différents et tous prêts à échanger, collaborer, à s’enrichir mutuellement. Des rencontres motivantes et enrichissantes.

A chaque étape j’ai su que j’avais fait le bon choix, les résultats ne se sont pas fait attendre et de Londres j’ai commencé à renouer avec ma clientèle potentielle francophone alors que dans le même temps je commençais à construire mon offre haut de gamme en ligne. Un travail exigeant, rigoureux, passionnant. Un puzzle se mettait en place.

Après les bases élaborées avant sa mise online, chacun des six modules de mon programme online « Renaître » s’est alors complété au fur et à mesure de mes premiers coachings.

 

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Coaching online en one to one

 

Force est de constater que ce furent des heures et des heures de travail. Pour chacun des six modules de mon programme haut de gamme « Renaître » j’ai passé des dizaines d’heures, notamment à réaliser des vidéos, à élaborer les dossiers supports tout en privilégiant les coachings online en one to one. L’objectif était d’aboutir à un tout cohérent, impactant et qui remplisse pleinement la mission sur laquelle je m’étais engagée en acceptant de coacher online mes premières clientes.

Il faut dire que c’est un travail qui depuis sa mise en route me passionne. Non seulement je m’y sens à l’aise mais j’ai vraiment le sentiment qu’il me fait entrer de plain-pied dans ma mission de vie. Il s’établit entre ma coachée et moi un rapport de pleine confiance dans lequel mon vécu et mon parcours ne sont pas pour rien. Toute interaction avec une cliente potentielle ou qui s’est inscrite à mon « Programme Renaître » me fait sentir que je suis véritablement à ma place. Il s’ensuit que je donne le meilleur de moi-même pour le plus grand bénéfice de la personne que je coache.

 

A chaque étape j’ai su que j’avais fait le bon choix, les résultats ne se sont pas fait attendre et de Londres j’ai commencé à renouer avec ma clientèle potentielle francophone alors que dans le même temps je commençais à construire mon offre haut de gamme en ligne. Un travail exigeant, rigoureux, passionnant. Un puzzle se mettait en place. Après les bases élaborées avant sa mise online, chacun des six modules de mon programme online « Renaître » s'est alors complété au fur et à mesure de mes premiers coachings. Force est de constater que ce furent des heures et des heures de travail. Pour chacun des six modules de mon programme haut de gamme « Renaître » j’ai passé des dizaines d’heures, notamment à réaliser des vidéos, à élaborer les dossiers supports tout en privilégiant les coachings online en one to one. L’objectif était d’aboutir à un tout cohérent, impactant et qui remplisse pleinement la mission sur laquelle je m’étais engagée en acceptant de coacher online mes premières clientes. Il faut dire que c’est un travail qui depuis sa mise en route me passionne. Non seulement je m’y sens à l’aise mais j’ai vraiment le sentiment qu’il me fait entrer de plain-pied dans ma mission de vie. Il s’établit entre ma coachée et moi un rapport de pleine confiance dans lequel mon vécu et mon parcours ne sont pas pour rien. Toute interaction avec une cliente potentielle ou qui s’est inscrite à mon « Programme Renaître » me fait sentir que je suis véritablement à ma place. Il s'ensuit que je donne le meilleur de moi-même pour le plus grand bénéfice de la personne que je coache.

 

Lorsque j’ai envisagé d’étendre mon activité avec un programme en ligne j’appréhendais que non seulement une partie du contact direct que je valorise et apprécie tant en présentiel serait perdue dans le coaching online et aussi que les résultats obtenus par les coachées ne seraient pas d’aussi bonne qualité. A ma grande surprise et étonnement, l’expérience et les retours des femmes que j’ai coachées m’ont montré et persuadée que ce n’était pas du tout le cas. Il s’est confirmé au contraire que mes coachées en ligne avaient bien autant de résultats que celles en présentiel. Moi-même j’ai été bluffée par leur transformation tout au long du programme et par la rapidité avec laquelle elles gagnent en autonomie. En l’espace de trois mois d’accompagnement j’avais des relookeuses aguerries.

Comment pouvais-je expliquer cette agréable et inattendue surprise ?

En fait, une fois constaté ce résultat inattendu et en y regardant de plus près, l’évidence me sautait aux yeux.

Combien de temps ai-je passé à la conception, l’élaboration et la réalisation des vidéos, des dossiers et des supports visuels de chacun des six modules de mon « Programme Renaître » online, sans même compter les coachings online en one to one ?

 

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Des heures et des heures ! Des heures et des heures de contenu mises à la disposition de chacune des femmes s’inscrivant à mon « Programme Renaître » online. Alors qu’en présentiel, pour chacun des six modules de mon « Programme Renaître », nous passons en général deux heures ensemble avec peut-être un rendez-vous supplémentaire selon le module et la compréhension de la personne. Voilà qui fait une différence appréciable et qui explique à quel point mon « Programme Renaître » online n’est pas un pis-aller de celui en présentiel.

Ce n’est pas pour autant que je pense qu’il lui est supérieur, oh non ! Mais il est bon de savoir faire la part des choses et de reconnaître les atouts de chacun d’eux.

 

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Le Wax dans tous ses états

Crédit photo: Wipo

Un tissu qui a conquis un continent à travers la colonisation, un continent qui en a fait une de ses marques culturelles, un trait culturel qui aujourd’hui évoque ce continent aux quatre coins du globe ! Une histoire ambiguë : le wax et l’Afrique.

Comme beaucoup de choses qui « ont été découvertes par les Européens » le Wax, sous un autre nom, existait bien avant que des natifs des « Provinces Unies », « la Hollande » de nos jours, ne le découvrent.

Entre 1663 et 1674 les Hollandais s’emploient à conquérir Makassar et Java, aujourd’hui parties de l’Indonésie. Une région où les habitants impriment leurs tissus utilisant la technique de « l’épargne ». Une technique qui consiste à cacher certaines parties du tissu afin que la teinture ne prenne pas ces endroits pour ensuite obtenir un motif. En Indonésie, et tout particulièrement à Java, pour « épargner » les endroits sans teinture les habitants utilisent la cire et dénomment leur technique « Batik ». C’est au cours de cette colonisation que les Hollandais découvrent cette manière d’imprimer des tissus.

Le Wax dans tous ses états
Batik, Sarong pour femme, Java, années 1800
Crédit photo : (Los Angeles County Museum of Art)

 

A la fin du XVIII° siècle les Anglais et les Hollandais reprennent la technique de l’épargne à la cire à leur compte et montent des unités de production en Angleterre et aux Pays bas avec l’intention de les écouler sur le marché indonésien à de meilleurs prix que la production locale. Mais voilà, les Indonésiens estiment que cette production étrangère est de moins bonne qualité que la leur, la boudent et du coup les ventes britanniques et hollandaises ne suivent pas.

A la même époque les Hollandais ne parviennent pas à conquérir l’ile de Sumatra. Une formidable résistance leur est opposée par le sultanat d’Aceh tout au long d’une guerre qui durera plus de trente ans, de 1873 à 1904. Les Hollandais manquent d’effectifs pour prendre le dessus, ceci d’autant plus que la Belgique vient de faire cessation d’avec les Provinces Unies. Pour remédier à ce manque d’hommes ils décident de recruter des mercenaires en Afrique dans leurs possessions de la Gold Coast, l’actuel Ghana. Ces soldats sont envoyés à Sumatra pour renforcer les troupes néerlandaises.

Aceh tombe en 1904 après une guerre qui aura fait 10.000 morts du côté hollandais et plus de 100.000 morts du côté acéhnais. Les mercenaires africains survivants rentrent chez eux en Gold Coast. Mais ils ne rentrent pas les mains vides. En bons Ashantis ils ont apprécié les « Batik » indonésiens et pariant que leurs coreligionnaires les aimeront tout autant, ils ont converti une partie de leur solde en « Batiks » qu’ils emmènent dans leurs valises avec l’intention de les vendre. Une fois de retour en Gold Coast l’engouement pour les « Batik » est encore plus fort qu’ils s’y attendaient. La population aisée se les arrache.

Le Wax dans tous ses états
Magasin Wax à Londres Crédit photo : (chantal.ats)

Voilà qui ne passe pas inaperçu aux yeux des Hollandais dont la production n’a pas trouvé preneur auprès des Indonésiens. Ils ont des stocks d’invendus qu’ils s’empressent d’envoyer en Gold Coast où ils se vendent à merveille. Le « Wax » est né. Un tissu imprimé à la cire selon une technique indonésienne, fabriqué aux Pays Bas et dans une moindre mesure en Grande Bretagne, écoulé en Afrique de l’Ouest.

Jusqu’aux années 1950 le Wax reste un produit de luxe. C’est à cette époque que naissent, principalement au Togo, les « Mamas Benz », ce sont elles qui vont populariser le Wax et en faire une icône de la mode en Afrique. Dans les années 1960, à l’aube des indépendances, plusieurs pays africains se mettent à produire eux-mêmes du « Wax ». C’est le cas au Ghana, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Il devient un tissu panafricain au point que dans le monde « Wax » est associé à « Afrique ».

Voilà donc en raccourci l’histoire du « Wax », un tissu à l’histoire fascinante aux multiples rebondissements, une histoire qui est loin d’être terminée comme on peut s’y attendre de la part d’un tel hybride à l’identité multiple qui fait sa vie contre toute attente et ressort là où on ne l’attendait pas. Et c’est justement cette identité multiple qui fait qu’aujourd’hui le wax est au cœur d’une polémique aux ramifications politiques.

Depuis quelques année des maisons comme Jean-Paul Gaultier, Louis-Vuiton, Agnès.B, Balmain, Stella Jean, Dries Van Noten ont utilisé du Wax dans leurs collections. Mais c’est à la Fashion Week parisienne de 2017 lorsque Stella McCartney, la fille de Paul, une styliste-créatrice reconnue et propriétaire d’une multinationale de mode, utilise des tissus Wax pour son défilé que la polémique éclate. Elle est accusée d’appropriation culturelle. Mais le Wax, ayant plus d’un tour dans son sac, fait dire à d’autres comme Imane Ayissi « Stop au Wax. L’Afrique à mieux à montrer, l’Afrique mérite mieux ! ». Toujours est-il qu’aujourd’hui d’Accra à Londres, d’Abidjan à Paris, de Lomé à New-York le Wax se vend et s’achète.

D’un côté on a donc des Afro-Descendants qui se sont appropriés le Wax à tel point qu’un producteur de mode non-africain descendant utilisant du Wax est accusé « d’appropriation culturelle » et d’un autre côté on a des Afro-Descendants qui ne se reconnaissent pas dans le Wax au point de dire que « l’Afrique a mieux à montrer et que l’Afrique mérite mieux » que d’être associée au Wax. Pouvait-on s’attendre à moins de la part du Wax, lui qui « défie toute possibilité de se voir assigner une identité fixe. Politique, ethnique, artistique, et toujours réinventé, le Wax a de nombreux visages et n’a pas fini de nous surprendre. » comme l’écrit l’historienne Anne-Marie Bouttiaux, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles.

Pour ma part je ne dédaigne pas le Wax, loin de là, mais il y a deux choses que je garde en tête et qui dictent mon comportement : D’une part le Wax est bien le produit de la colonisation et encore aujourd’hui la production africaine ne couvre que 10% de ses besoins. L’autre répercussion de l’engouement pour le  wax à 90% importé c’est qu’il marginalise tous les autres tissus véritablement africains allant jusqu’à les éliminer.

Pour moi née sur le continent, qui ai eu la chance d’arpenter la terre de mes ancêtres, une terre de montagnes et de rivières, de soleil et de fraîcheur, une terre qui m’a donnée la chance de voir, de toucher et de me parer de la beauté du « Ndop » et du « Toghu » assister à la disparition de ces tissus tuerait une partie de moi-même. Et c’est là où aujourd’hui je suis si heureuse de voir qu’un artiste comme Imane Ayissi, un grand de la mode, un Africain, s’approprie de tels matériaux.

 

 

Grâce à sa vision et sa compréhension de l’histoire, en s’imposant au niveau international il fait qu’encore une fois l’Afrique, comme elle l’a fait et le fait depuis des millénaires, enrichit le monde. Je souhaite de tout cœur qu’il fasse comprendre à toutes nos sœurs et à tous nos frères que se vêtir avec la beauté et la diversité des véritables étoffes du continent, du « Kente » à l’« Oborn », est plus qu’un retour aux sources c’est une libération et l’épitomé de la modernité. La meilleure manière de s’approprier une image qui ne peut que nous apporter harmonie et respect et nous connecter à la force des ancêtres.

 

Le Wax dans tous ses états
Ndop, tissu Bamiléké, Cameroun
Crédit photo : (Pagnific)

 

 

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Encore une fois j’ai pris mon bâton de pèlerin ! Le jeudi 13 juin 2019, devant un public de femmes entrepreneures membres de Business Women et invitées par monsieur François Dehayes, Maire de Coye la Forêt et Président de la Communauté de Communes d’Aire Cantilienne, j’ai eu l’opportunité de parler de ma passion : le Conseil en Image. Une profession qui est trop souvent vue comme s’adressant aux « people » et autres stars du monde du spectacle et des médias. Devant ce public choisi et ouvert j’ai pu partager ma vision de ce qu’est véritablement le Conseil en Image : Une démarche qui va à la recherche de ce que nous sommes au plus profond de nous-même afin de l’exprimer à travers l’image que nous projetons. Et comme vous pourrez le voir et l’entendre sur cette vidéo, grâce à l’attention qui m’est portée et aux nombreux échanges, je ressens que ce fut une matinée des plus enrichissantes non seulement pour les femmes entrepreneures de Business Women mais aussi pour monsieur le Maire qui a su mixer avec humour Conseil en Image et élection.