Pourquoi l’image divise t’elle tant ?

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Récemment on a entendu dire que durant les trois premiers mois de son mandat Emmanuel Macron avait dépensé 26.000€ pour son maquillage. Lors d’une conversation avec des amis quand j’ai mentionné ce fait, aujourd’hui reconnu, la réaction a été : « Ah oui ! Aujourd’hui tout est dans l’image. Tout est dans la superficialité ! ». Je leur ai répondu que d’une part je n’associais pas l’image à la superficialité et que d’autre part je ne pensais pas que l’on donnait davantage d’importance à l’image aujourd’hui qu’à n’importe quelle autre époque du passé et qu’en fait l’image avait toujours eu son importance et ceci dans toutes les sociétés, qu’elles soient contemporaines ou non.

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Gala.fr

En tant qu’êtres humains, et contrairement à d’autres mammifères, nous appréhendons notre environnement avant tout par la vue. En effet, plus de 50 % des informations reçues par notre cerveau sont visuelles. Le cerveau interprète toutes ces informations et crée les images que nous voyons. C’est dire, que nous le voulions ou non, à quel point l’image que nous projetons et que nous avons de nous même ont de l’importance dans notre vécu et influencent le ressenti que nous avons de ce vécu au quotidien. Il n’y a pas moins d’image à ne pas se maquiller qu’à se maquiller. De ne pas se maquiller ou de se maquiller est le résultat d’un choix, conscient ou inconscient, quant à l’image que nous projetons et que nous avons de nous même. Mais dans un cas comme dans l’autre il y aura image. Il n’y a pas plus d’images aujourd’hui qu’hier. Il y a indéniablement une différence de nature de ces images. Il nous suffit de quelques images pour dater l’époque du tournage d’un film, pour localiser le lieu du tournage. C’est dire que les images sont liées à un lieu et à une époque. Mais il n’y avait pas moins d’images en 1915 qu’en 2015.

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Pour ce qui est de l’importance attachée à l’image, peut-on raisonnablement argumenter que l’on attachait plus d’importance à l’image en 2015 qu’en 1915 ? Dans un sens cela reviendrait à dire qu’en 1915 les informations visuelles reçues par notre cerveau occupaient moins de 50 % de son activité. Je ne pense pas, simplement d’un point de vue biologique, que cela soit une hypothèse défendable.

Il y a également cette opinion ancrée dans une partie de la population comme quoi s’attacher à l’image c’est être dans la superficialité. Au sens strict, en fonction de ce qui a été écrit ci-dessus et de la biologie d’Homo sapiens, c’est un point de vue qui ignore le rôle de la vision dans le fonctionnement de l’humain au quotidien. Je ressens bien davantage qu’une telle croyance est avant tout le fruit d’un jugement. Le jugement qui décrète qu’il y a ceux qui attachent de l’importance à l’image et qui sont dans la superficialité et ceux qui se disent ne pas y attacher d’importance et qui sont dans l’authentique, le naturel, le pur, le simple, le sincère, autant dire dans le vrai. Un jugement qui engendre la division de la collectivité et sa hiérarchisation en fonction d’idées préconçues. C’est une attitude qui m’attriste parce qu’elle est source de mésentente, d’opposition, de conflit et quelques fois, malheureusement, de plus. C’est la porte ouverte à la violence.

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Pourquoi ne pas reconnaître tout simplement que l’on est plus attaché à une image qu’à une autre. Nous projetons tous une image, qu’on le veuille ou non on est vu. Alors n’est-il pas préférable que le choix de cette image que nous projetons soit le résultat d’un choix personnel et conscient ? Un tel choix demande une bonne dose d’ouverture d’esprit et de volonté. Combien de fois l’image que nous adoptons est en fait imposée par notre milieu, notre enfance, notre éducation, notre conjoint, les diktats du groupe social dont nous faisons partie ? Reste qu’aucune image n’est superficielle, chacune détermine en grande partie notre quotidien à travers nos relations avec l’autre. S’intéresser à son image, prendre soin de son image, c’est non seulement manifester son autonomie en tant qu’individu mais aussi se prendre en main consciemment. Cela demande du courage, de l’énergie, de la persévérance et des connaissances. N’est-il pas naturel qu’au cours de ce développement, comme pour tout autre, on recherche des conseils, des avis, de l’aide ? C’est là où le conseil en image trouve sa place et son rôle. Il est là pour aider la personne à s’habiller en conscience en étant au plus près de l’image qui correspond à son environnement, à sa personnalité, à son confort, à sa morphologie… Il n’y a pas à établir de hiérarchie entre l’image que l’on préfère et celle que préfère notre voisine. Comme disaient les anciens « de gustibus non disputandum est» (Des goûts et des couleurs on ne discute pas). Il y a déjà assez de causes de conflit dans le monde d’aujourd’hui pour ne pas vouloir en rajouter d’autres surtout quand elles sont uniquement des questions de goût personnel et que mon Dieu ! Si l’image que je projette heurte votre esthétique c’est plutôt à vous de vous raisonner plutôt qu’à moi de me plier à votre jugement. Implicitement, en estimant que s’attacher à l’image c’est être dans la superficialité c’est se placer en supérieur, en dominant, en donneur de leçon, et par la même créer une situation de conflit.

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Dominique DARBOIS

Reste le maquillage de monsieur le Président Macron. Le maquillage est-il plus répandu aujourd’hui qu’au paravent ? Plus répandu dans notre société que dans d’autres ? J’en doute vraiment. J’ai l’impression qu’on pourrait même presque argumenter le contraire. Penser aux Amérindiens, à l’Afrique ! De nouveau j’ai le sentiment que cette idée tient plus à des idées toutes faites qu’à la réalité. Quant à savoir si j’ai besoin de me maquiller pour être belle et rayonnante ? Je répondrais comme Marguerite Yourcenar le disait à propos de la féminité : « Je n’aime pas les étiquettes. Être aussi femme ou aussi peu femme qu’on le veut, à chacune de faire son choix ». C’est ça une société qui permet la liberté de choisir et le respect. Ne pas coller des étiquettes et ne pas catégoriser l’autre et l’enfermer dans une boîte ce qui va à l’encontre d’une société ouverte et respectueuse des choix de chacun tant que ces choix sont respectueux de la vie et ne sont pas source de violence et d’oppression.

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