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Un tsunami est passé !

Pablo Picasso (1881-1973), Mère et enfant, Paris, été 1907, huile sur toile.
Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / René-Gabriel Ojéda

 

Pendant ces derniers mois, moi et ma famille avons traversé un véritable tsunami. Une période pendant laquelle je sentais que j’allais perdre mon fils. C’est le lendemain de ses seize ans que le cauchemar a commencé. Des mois de présence de jour comme de nuit, des mois sans plus de deux à trois heures de sommeil par 24 heures, des mois pendant lesquels j’ai dû mettre toute autre activité que la garde de mon fils en stand-by.

Pour celles qui me connaissent un peu, des moments difficiles j’en ai traversés. Comment aurais-je pu imaginer que la vie me réservait encore une telle épreuve ! Ne pas savoir si demain mon fils serait encore avec nous. Y a-t-il pour une maman plus difficile épreuve ? Sentir jour après jour qu’il s’éloigne de plus en plus, ne plus avoir de dialogue, le sentir déjà ailleurs. Une douleur qui vous tord les boyaux, vous coupe les jambes, vous envahit au point d’en perdre la tête. Et puis endurer, retrouver la force et l’espoir et agir en conséquence. Mais retomber au plus bas quand la santé de ce fils empire encore. Arriver à se regrouper quand-même. De la résilience il en a fallu.

C’est dans ces moments extrêmes que certaines routines en devenant des rituels vont nous aider à garder la tête en dehors de l’eau.  Pendant toutes cette période j’ai mis mon point d’honneur à rester cette femme et cette maman féminine et élégante qui ont toujours fait la fierté et l’admiration de mes enfants. Pas un jour je ne me suis pas maquillée et habillée. Bien sûr j’allais au plus simple et au plus rapide ce qui n’empêche pas que je prenais un minimum soin de moi. Une discipline qui par son rayon de soleil, aussi petit soit-il, a participé à me maintenir et à nous maintenir debout.

Et puis un jour j’ai aperçu la lumière au bout du tunnel. Aujourd’hui mon fils a repris sa scolarité et moi du coup j’ai pu remettre le pied à l’étrier. La vie, l’activité, ont repris le dessus, le désir depuis si longtemps refoulé de vous retrouver, d’être là pour vous guider à exprimer avec assurance votre féminin sacré.

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