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Qui vous a demandé de vous dévouer corps et âme aux autres et de ne rien faire pour vous ? ?

Aujourd’hui je vais vous parler de dévouement

Lors de mes consultations et coachings je suis vraiment impressionnée par le nombre de personnes et tout particulièrement de femmes qui se dévouent corps et âmes aux autres mais ne font rien pour elles.

Pour n’en citer qu’une, encore dernièrement j’ai eu une femme en consultation, appelons-là Jacqueline, qui a passé toute sa vie à donner toute son énergie et plus aux autres.

C’est un comportement que je connais bien pour l’avoir pratiqué moi-même depuis mes 10 ans jusqu’à mes 30 ans passés.

Pendant ces décennies j’ai donné tout ce que je gagnais à alimenter des gens que je croyais être ma famille. C’est quand j’ai commencé à sacrifier le bien-être de mes propres enfants au bien-être de ces individus que j’ai réalisé que ça ne pouvait plus durer comme ça.

D’autant plus qu’aucun d’eux n’avait jamais rien fait pour me soutenir et qu’aucun d’eux n’avait jamais dit présent quand j’en aurais eu besoin.

Des individus à qui je ne devais rien en fait.

Me sortir de cette relation m’a demandé des années, beaucoup d’efforts et a été très dur.

J’ai dû couper des liens avec énormément de personnes et parmi elles il y’ en avait auxquelles je m’étais attachée les ayant élevés depuis leur naissance.

Cette coupure nécessaire a été d’autant plus difficile que beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à me menacer et à aller jusqu’à m’attaquer et à attaquer la vie de mes enfants.

Je sais à quel point se sortir d’une relation aussi déséquilibrée est difficile.

C’est d’autant plus difficile que l’on aura tendance à se sentir coupable.

Se sentir coupable car n’est-il pas tout ce qu’il a de plus honorable que de donner, de se dévouer, de passer sa vie au service des autres, d’autant plus quand ces autres sont ce que l’on pense être sa famille !

Eh bien justement non, car il y a des équilibres, les équilibres mêmes de la vie, à respecter. La vie n’est-elle pas échange ? Et dans toute relation, pour qu’elle soit bénéfique à l’un comme à l’autre, il est fondamental de respecter l’énergie d’échange.

Revenons à Jacqueline.

Pourquoi Jacqueline a-t-elle pris une consultation avec moi ?

Parce qu’au fond d’elle-même il y a ce désir de s’occuper d’elle-même.

Qui peut ne pas avoir ce désir ?

Mais entre avoir ce désir et passer à l’acte il y a un monde, des pas à réaliser et tellement d’obstacles à franchir.

Jacqueline a véritablement le désir de s’occuper d’elle-même et ce n’est pas la première fois, mais, à plus de quarante ans, elle ne s’est finalement jamais accordé ce minimum. Et je sais que pour son bien, moi Issanaa en tant que coach, c’est à moi de faire qu’elle franchisse cet obstacle qui fait qu’à quarante passé, Jacuqeline ne s’est jamais permise de s’occuper d’elle-même.

Aujourd’hui, avec moi, quand je lui annonce combien il lui en coûtera de prendre mon suivi, son désir de prendre soin d’elle-même est alors confronté à son comportement de se consacrer aux autres tellement inscrit dans son histoire que le questionnement et le doute s’installe en elle.

Jacqueline en arrive à me dire qu’elle n’a pas les moyens aujourd’hui de payer une telle somme et qu’il va falloir qu’elle s’organise pour réunir cette somme.

Jacqueline me dit qu’elle aura la somme en octobre et qu’elle reviendra vers moi à ce moment.

C’est alors que je reprends ce que Jacqueline m’a dit quelques instants auparavant : elle a aidé dernièrement une de ses sœurs en lui donnant une somme que je pense comparable à ce que lui en coûterait mon suivi.

Je comprends bien que ce qui se passe chez Jacqueline l’ayant moi-même vécu.

Jacqueline n’a pas les moyens quand c’est pour elle mais elle les a quand c’est pour donner aux autres.

Je demande alors à Jacqueline à combien elle estime la valeur de mon suivi.

Jacqueline me répond que si elle pouvait payer cette somme immédiatement elle le ferait sans hésiter.

Ça me rappelle trop de situations que j’ai vécues mais aujourd’hui en tant que coach je suis décidée à ne pas laisser partir Jacqueline sans qu’elle fasse le pas qui la sortira pour son bien de ce comportement qui ne fait que la dévaloriser.

Je veux que Jacqueline pose une première action, une action qui l’engage, qui l’oblige à se prendre en considération, une action qui la valorise.

Je dis à Jacqueline qu’elle ne va pas se dérober comme ça, que je veux qu’elle pose une action aujourd’hui même, et qu’ensuite elle pourra s’organiser pour avoir la somme totale pour commencer son suivi en octobre.

Je lui partage donc mon lien de paiement et lui demande de mettre maintenant le montant de son choix correspondant au cadeau qu’elle s’offre aujourd’hui.

Elle le fait, elle a posé un acte pour elle, elle s’est valorisée.

Voilà qui pour moi démontre sa motivation et sa détermination et me fait kiffer à l’idée de la coacher.

Tout ça pour vous dire mes Issa lights, mes Issa watt, d’arrêter de vous sacrifier.Vous dire que la vie est échange, que pour votre bien aussi bien que pour le bien de celle ou de celui avec qui vous échangez il faut qu’il y ait équilibre, que l’énergie d’échange soit respectée.

 

Si vous aussi  vous souhaitez que je vous apprenne à  poser vos limites en utilisant l’énergie de votre Image pour faire respecter votre énergie d’échange, alors prenez une consultation avec moi  en cliquant sur ce lien  

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Des difficultés à être et à parler en public ! Ce que conscientiser l’énergie de votre image peut faire pour vous.

 

Qui n’a pas d’appréhension à parler en public ? Qui n’a pas le trac avant de parler en public ?

En fait, au moins 75% des gens ont de l’appréhension à parler en public.

Il se trouve que de prendre conscience de l’énergie de notre image et de savoir en tirer parti peut grandement nous aider à faire face et à surmonter cette peur de parler en public.

Pour illustrer à quel point l’énergie de l’image peut contribuer à faire face et à surmonter cette peur, j’aimerais vous partager un travail que j’ai fait à ce sujet avec une femme chef d’entreprise qui a pris un suivi avec moi du temps où j’étais encore en France.

Appelons-là Carol. Carol est venue me trouver après une conférence que j’avais faite à Chantilly. Elle m’a dit qu’elle avait déjà suivi un coaching sur le Conseil en Image, mais ma conférence l’avait convaincue qu’il y avait bien plus dans le Coaching en Image que ce qu’elle avait entrevue dans ce précédent coaching et qu’elle était prête à s’engager dans un suivi avec moi.

Dès le premier contact avec Carol j’ai apprécié son ouverture et son intelligence et j’ai tout de suite sentie que c’était une femme déterminée qui était prête à s’engager et à faire ce qu’il fallait pour obtenir ce qu’elle voulait. La coachée idéale !

Dans un premier temps nous avons fait un bilan.

Il en est ressorti que c’était avant tout dans le cadre de son activité professionnelle que Carol voulait travailler l’énergie de son image.

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La bonne marche de son entreprise dépendait en grande partie des contrats qu’elle obtient à la suite de réunions publiques. Et elle savait qu’en ces moments, sa confiance en soi et sa capacité à influencer son auditoire par ses prises de paroles, étaient des plus importants pour la bonne marche de son entreprise.

Mais c’étaient présentement dans ces moments que tous les symptômes classiques de la peur : moiteur, essoufflement, tremblement, accélération du rythme cardiaque … se manifestaient à des degrés différents. Résultat, lors de ces moments souvent décisifs pour la bonne marche de son entreprise, elle n’était pas en possession de tous ces moyens et elle se montrait sous un jour qui, non seulement ne lui correspondait pas, mais n’était pas favorable au bon fonctionnement de son entreprise.

Suite à ma conférence, Carol réalisait qu’un travail avec moi sur l’énergie de son image pouvait, non seulement faire que la prise de parole en public ne soit plus un problème, mais qu’elle se sente elle-même et à l’aise lors des négociations professionnelles en présentiel.

C’est dans ce contexte que nous avons décidé de travailler sur l’énergie de son image.

Nous avons donc mis en place un suivi sur plusieurs mois.

Dans un premier temps nous sommes allées dans ce que j’appellerai de façon générale « Le Mindset ». Mais pour Carol, l’état d’esprit, la détermination, la compréhension de la relation coachée – coacheuse …, il n’y avait pas de doute, pas d’interrogation. Non, je l’ai emmenée vers des actions plus directes, concrètes, : la posture, le mouvement, la voix, la marche, le jeûne même !

 

Dans un deuxième temps nous avons mis à plat la résonance de ses couleurs, les siennes, celles qui lui sont personnelles. Il s’est agi d’aligner Carol avec les différentes tonalités de sa résonance.

Dans un troisième temps, nous avons fait un travail sur le rapport qu’elle entretenait avec son corps. Qu’elle prenne pleinement conscience de sa morphologie, de son gabarit, et que toutes ses tenues soient en alignement avec ce que Carol est physiquement.

Dans un quatrième temps nous sommes allées à la recherche de « Carol », pour la découvrir mais surtout pour la manifester. Un travail qui passe par l’actualisation de soi-même, savoir acter son extériorisation !

D’un coaching à l’autre j’ai vu les transformations chez Carol jusqu’à ce que finalement, le coaching terminé, elle m’invite à une réunion publique où elle intervenait. Elle m’a littéralement scotchée. Et Carol de terminer son intervention en mentionnant à quel point ce qu’elle venait de réaliser était dû au travail qu’elle avait fait avec moi tout au long de ces derniers mois.

Si après avoir lu cet article vous ressentez l’envie d’avoir un contact direct avec Issanaa ,je vous invite à me faire un coucou directement sur WhatsApp  en cliquant sur ce lien Etes-vous prêts/prêtes à faire le pas ! 

Fast Fashion

La « Fast Fashion », c’est quoi au juste?

Traditionnellement il y avait deux dates importantes dans l’industrie du vêtement : la « fashion week » d’automne qui présentait les collections du printemps-été suivant et la « Fashion week » de printemps pour les collections du prochain automne-hiver. A cette base est venu s’ajouter deux « Pré-Fashion week » intercalées entre les deux citées ci-dessus. Le monde du vêtement a longtemps vécu avec ces quatre dates.

 

Fast Fashion
Du styliste au consommateur en une semaine. Ici le « Catwalk », l’interface entre le styliste-producteur et l’acheteur-consommateur. Google Images

 

Arrive la Fast Fashion, qui peut se traduire en Français par « mode éphémère » ou « mode express ». Elle désigne des vêtements qui ont la particularité d’être bon marché et d’être mis à la vente très rapidement suite aux différents défilés de mode ou aux nouvelles tenues portées par les « people ». Elle permet aux consommateurs des classes moyennes d’être habillés avec des vêtements derniers cris bon marchés. Bien entendu ce sont des vêtements de qualité moyenne. Ils ne sont pas faits pour être portés longtemps et pour durer. Ils correspondent au désir du consommateur qui veut constamment renouveler sa garde-robe. A l’extrême, pour certains consommateurs, un vêtement ne se porte qu’une fois. Du coup on voit aujourd’hui des marques spécialisées dans la Fast Fashion réaliser jusqu’à 52 mini Fashion week par an, c’est à dire produire une collection par semaine. Des vêtements qui sont produits, vendus et portés dans la même semaine. That’s fast !

Un nouveau créneau dans le marché du vêtement !

Jusqu’à la moitié du XX° siècle la mode est réservée aux classes aisées, à la « Haute Société » et, pour la grande majorité de la population, la nouveauté n’est pas un besoin. Le plus souvent le consommateur achète un vêtement pour remplacer celui qui est usé. Plutôt que du changement il recherche plutôt de la continuité. Tout change dans les années 1980-90 lorsque faire du « shopping » devient une occupation-loisir et qu’en plus s’habiller est une façon de s’exprimer.

Au même moment, au niveau économique, apparaissent, du côté de l’offre : de nouveaux matériaux bon marché principalement synthétiques, des modes de fabrication rapides, une plus grande rapidité et un abaissement du coût des transports ; du côté de la demande : une augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs et une attirance et un goût prononcé pour la nouveauté, tout spécialement chez les jeunes.

L’avènement de la Fast Fashion c’est une nouvelle demande qu’une offre est prête à satisfaire : un nouveau marché à conquérir. Des entreprises comme Zara, H&M Group, UNIQLO, GAP, Forever 21, s’y engouffrent et voient leur chiffre d’affaire exploser. Les parts de marché des différentes entreprises de l’industrie de l’habillement sont redistribuées.  Au cours des quinze années comprises entre 2000 et 2014 la production de la partie Fast Fashion du secteur de l’habillement double. Ainsi en 2020, Zara, avec 2136 magasins dans 96 pays, a réalisé un chiffre d’affaire de 19,5 milliards d’EUR alors que H&M réalise durant la même période un chiffre d’affaire de 20,5 milliards d’EUR, c’est dire le poids économique du secteur de la Fast Fashion.

 

Fast Fashion
Google Images

 

Les controverses autour de la Fast Fashion

La Fast Fashion est tenue pour responsable de beaucoup de pollution, d’une quantité énorme de déchets et d’encourager une mentalité de gaspillage. Il faut savoir que l’industrie de l’habillement est l’industrie la plus poluante après celle des hydrocabures et que la Fast Fashion ne fait que renforcer cet aspect néfaste du secteur de l’habillement. Le fait que les matériaux utilisés par la Fast Fashion soient de qualité moyenne implique qu’une partie importante de la production ne pourra pas être recyclée pour approvisionner le marché de l’occasion. Ils feront directement partie des déchets, une fois leur courte durée de vie passée. Ceci est d’autant plus dommageable que présentement 75% de la population mondiale s’habille avec des vêtements achetés usagers. D’un autre côté, il est estimé qu’il y dans les garde-robes des consommateurs des pays riches l’équivalent de 47 milliards de dollars de vêtement non portés. De quoi s’interroger sur le fonctionnement de notre société.

Enfin il est reproché à l’industrie de la Fast Fashion d’être en majorité « délocalisée » et de n’être pas trop regardante sur les conditions de travail de la main d’œuvre qu’elle emploie, que ce soit directement ou indirectement, dans les pays à faibles revenus. Mais encore une fois cela n’est pas là le propre de la Fast Fashion mais bien de l’ensemble de l’industrie de l’habillement. Rappelons-nous l’effondrement en 2013 du Rana Plaza à Daca, capitale du Bangladesh, qui a provoqué la mort d’un nombre effroyable, 1127, d’ouvriers, principalement ouvrières bien sûr, des femmes qui ne travaillaient pour l’industrie de l’habillement mais pas pour sa partie Fast Fashion.

 

Fast Fashion
Imaginez, mes Ladies, quelles étaient les conditions de travail des 1127 personnes dans cet immeuble qui les a ensevelies ! Google Images

 

C’est en fait là une caractéristique de tout le secteur de l’habillement. En plus ce n’est pas toujours une pratique propre aux usines délocalisées comme l’illustre les démêlés de Boohoo, un grand de la Fast Fashion, à Leicester en Angleterre, où est produit une part importante des vêtements vendus par Boohoo. Les employés travaillaient dans des conditions déplorables, furent obligés, en infraction aux directives gouvernementales, de venir travailler pendant la période de confinement de 2020 même s’ils étaient malades, et tout ça pour un salaire de £3,50 de l’heure, moins de la moitié du salaire minimum garanti. Une campagne médiatique à l’encontre de Boohoo dénonçant ces pratiques n’a pas empêché Boohoo d’annoncer une augmentation des ventes de 39% entre février 2020 et février 2021, pandémie aidant, pour un chiffre d’affaire de 2 milliards d’euros.

 

Fast Fashion
Le présent : Une jeunesse qui est aussi notre futur ! Google Images

 

Comme quoi il est bien difficile d’aller à l’encontre de la Fast Fashion, un marché qui pour l’heure à l’enthousiasme au niveau mondial d’un segment important des consommateurs. Le marché de la jeunesse au niveau mondial est un marché en pleine expansion. Il ne faut pas penser Europe où la population est vieillissante mais Asie, par exemple, pensez Indes où plus de la moitié de la population a moins de 25 ans et plus de 65% ont moins de 35 ans. Ça ! C’est un marché ! L’âge moyen aux Indes est de 29 ans, de 37 ans en Chine et de 48 ans au Japon.

Cet enthousiasme pour la Fast Fashion est dû au fait qu’elle permet à une part importante des consommateurs d’obtenir les vêtements qu’elle désire et quand elle le désire. La Fast Fashion a également eu pour effet de faire baisser le prix des vêtements, mais pas de n’importe quels vêtements, des vêtements innovants et stylés. Avec la Fast Fashion le fait d’être habillé à la dernière mode, d’être « bien habillé », d’avoir une garde-robe bien remplie n’est plus l’apanage exclusif des « riches et fameux ». Grâce à la Fast Fashion même ceux aux revenus moyens peuvent régulièrement acheter des vêtements « classe », s’habiller de pièces « fun » et extravagantes et au besoin porter des tenues différentes quotidiennement. A ce titre la Fast Fashion a participé à la démocratisation de la mode et par là-même de la société.

Fast Fashion
Alexander Wang et son gang. : plus urbain tu meurs ! Google Images

 

Dernièrement, la Fast Fashion s’est mise à travailler avec certains des plus grands stylistes du moment. Ainsi H&M a collaboré avec Alexander Wang ainsi qu’avec Giambattista Villi. Giambattista qui a entre autres habillé Rihanna, Amal Clooney, Ariana Grande and Emma Stone.  Les articles, pour femmes comme pour hommes sans oublier les accessoires, de ces deux stylistes sont vendus exclusivement à travers le réseau de vente d’H&M à travers le monde. Comme ils se doit, ils s’adressent à une clientèle jeune, ouvrant la « High Fashion » à travers la « Fast Fashion » à de nouvelles classes sociales.

La Fast Fashion et moi

Pour moi, en tant que Coach et Consultante en Image, peu importe les tenues que vous portez, que ce soit au niveau de la couleur, de la silhouette, du style, il y a des principes et des règles à connaître et à respecter si tant est que l’on veuille que nos tenues soient en accord avec qui nous sommes, contribuent à nous procurer prestance et crédibilité et, cerise sur le gâteau, nous mettent à l’aise quelques soient les circonstances. Il faut dire que par nature je suis plutôt dans le durable que l’éphémère. Mais cela ne m’empêche pas à la fois de comprendre et d’apprécier que l’on puisse être dans le « fun » et vouloir changer quasi quotidiennement de vêtements et le faire sur une période relativement longue sans jamais remettre véritablement la même tenue. Je pense que là aussi j’ai mon mot à dire pour le plus grand bénéfice de mes ladies !

 

 

 

 

Image de J Baker dans une robe de Pierre Balmain

Joséphine Baker

 

Etant moi-même africaine et ayant passé vingt en France, j’ai naturellement ressenti des affinités avec des individus qui avaient vécu une telle expérience. C’est là où je me suis rendue compte que de nombreux artistes afro-américains, que ce soit dans le domaine du spectacle, de la littérature, de la musique, de la mode, avaient séjourné en France allant même jusqu’à s’y établir.

J’aimerais aujourd’hui vous présenter la première, la plus emblématique de toutes les afro-américaines qui sont passés par la France, celle qui influencera et marquera l’histoire : Joséphine Baker.

 

Joséphine Baker.
Joséphine enfant. Google images

 

Il est bon de rappeler ses origines et son parcours jusqu’à son arrivée en France à Cherbourg en octobre 1925.  Elle nait aux Etats-Unis, à Saint Louis dans le Missouri, le 3 juin 1906 d’une mère orpheline adoptée par un couple d’anciens esclaves. Elle est l’ainée d’une fratrie de quatre et à huit ans, en plus de l’école, commence à faire des ménages chez les familles blanches aisées pour nourrir ses frères et sœurs. Une de ses patronnes lui brûle la main avec sa cigarette pour la punir d’avoir mis trop de savon dans la lessive. A douze ans elle quitte l’école et devient une enfant de la rue. Elle dort sur des cartons dans la rue et ne dédaigne pas les poubelles pour se nourrir. Elle survit en dansant aux coins de rue. A treize ans elle se marie et divorce à quatorze. Elle se remarie à quinze et joint une troupe de rue, la « Jones Family Band ». La troupe décroche un contrat à New-York. Joséphine part à New-York, elle a seize ans.

Très vite, non seulement elle joue à Broadway, notamment dans la première comédie musicale avec une troupe composée entièrement de noirs « Shuffle Along » qui eut un immense succès, mais aussi, ce qui est peut-être encore plus étonnant, rejoint le groupe d’artistes du mouvement « Harlem Renaissance » en compagnie de Du Bois, Langston Hughes, Duke Elington, Zora Neale Hurston, pour ne citer qu’eux, et fait partie de cette avant-garde afro-américaine qui marque la littérature, la peinture, le spectacle, la musique et les droits civiques en ce début du XX° siècle.

 

: Josephine Baker at age 16,
Josephine Baker at age 16. Google images

 

A New-York elle fait la connaissance de Caroline Dudley Reagan, la femme de l’attaché commercial de l’ambassade américaine à Paris, qui a l’idée de réunir une troupe entièrement noire pour monter un spectacle à Paris. Caroline Dudley perçoit le potentiel de Joséphine et l’embauche. Caroline Dudley réussit à convaincre douze musiciens noirs dont Sydney Bechet, et huit choristes dont Joséphine Baker, soit vingt personnes, de partir pour Paris.

Le 2 octobre 1925 a lieu la première au Théâtre des Champs Elysées de la Revue Nègre. Le théâtre des Champs Elysées inauguré en 1913 avec les Ballets Russes et le Sacre du Printemps de Stravinsky, représentation qui faillit dégénérer en émeute sur cette très sélecte avenue Montaigne, un théâtre qui se veut un lieu d’avant-garde. Et c’est bien dans cet esprit qu’est présentée La Revue Nègre. Un spectacle qui avec le jazz et une libération des corps dans un lieu réservé aux expériences contemporaines et fréquenté par le « tout Paris » de l’époque,  permet à un genre populaire d’émerger en tant qu’art à part entière. Il révèle pour la première fois en France une authentique culture noire loin des clichés véhiculés par le colonialisme. Un spectacle qui inspire et raisonne auprès d’écrivains, de peintres, de poètes de l’avant-garde parisienne. Citons Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Max Ernst, Fernand Léger, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, Georges Braque, en fait toute la crème de la scène artistique de cette première moitié du XX° siècle.

 

Paul Colin lito
Paul Colin lito.     Google images

 

Non seulement la Revue Nègre remporte un énorme succès mais elle déclenche des prises de position et des affrontements qui n’ont rien à envier à ceux survenus lors de la première du Sacre du Printemps en ce même lieu douze ans auparavant. La Revue Nègre est jouée à guichet fermé dans les capitales européennes. La suite c’est la partie la plus connue de la vie tellement riche et étonnante de Joséphine Baker, la partie de sa vie qui a été la plus médiatisée. Les Folies Bergères à partir de 1927, et tout le reste. Mais il y a toute une partie de la vie de Joséphine Baker beaucoup moins médiatisée mais qui pour moi est tout aussi importante et qui donne une autre dimension au personnage sorti de la rue et des poubelles de Saint Louis Missouri.

De la même manière qu’arrivée à New-York à 16 ans en 1922 elle a tout de suite su où ça se passait et a participé à la fondation du mouvement « Harlem Renaissance », une fois à Paris à 19 ans, c’est à Montmartre et Montparnasse qu’elle est. Elle se lie d’amitié avec Jean Cocteau, Picasso fait des portraits d’elle, Nadar la photographie, elle fascine Hemingway qui déclare « The most sensational woman anyone ever saw ». Elle devient l’égérie des Cubistes. Elle engage Georges Simenon comme secrétaire. C’est l’époque de l’Art Déco, et encore une fois Joséphine Baker est présente. Sa mise en scène, ses décors, ses costumes, ses danses et ses chansons seront une des sources d’inspiration des artistes parisiens. J’adore l’affiche pour le Casino de Paris de Louis Gaudin. Pour l’anecdote Joséphine Baker avait bien un guépard, Chiquita, qu’elle amenait régulièrement sur scène et qui en a effrayé plus d’un ! Elle devient l’artiste la mieux payée d’Europe, homme comme femme. En 1935 elle est la première héroïne noire d’une production cinématographique « Princess Tam-tam » qui sort en première à New-York.

 

Louis Gaudin Casino de Paris
Louis Gaudin Casino de Paris. Google images

 

En décembre 1934 elle est la diva dans l’opéra d’Offenbach. Il faut réaliser la quantité de travail, les heures et les heures de répétitions, qu’il faut pour qu’une voix passe du registre d’une revue à celui d’un opéra. Imaginez-vous, une afro-américaine diva en 1934 dans un opéra, l’opéra épitomé de la culture européenne ! C’est du jamais vu ! C’est un succès.  Dorénavant sa carrière sera autant celle de meneuse de revue que chanteuse d’opéras.  C’est Shirley Basset qui qualifiait Joséphine Baker de grande diva et qui jurait qu’au cours de toute sa carrière elle n’avait jamais vu et que probablement elle ne reverrait jamais  une si grande chanteuse avec une telle présence sur scène.

Joséphine Baker se dit que c’est le moment de retourner aux Etats-Unis. En 1936 elle se produit dans les Ziegfeld Follie sur Broadway à New-York. Mais les Etats-Unis ne sont pas prêtes à pouvoir et à vouloir apprécier la sophistication du jeu de Joséphine Baker et c’est un fiasco.  En 1937 elle décide de retourner en France. Elle y rencontre Jean Lion, un courtier aisé qui tombe amoureux d’elle. Il la demande en mariage. Elle accepte. La voilà Française.

 

1937 Ziegfeld Follies
1937 Ziegfeld Follies. Google images

 

La guerre déclarée, elle honore sa nationalité française et s’engage immédiatement et devient un agent du contre-espionnage français. Suite à la défaite de la France et dès novembre 1940 elle rejoint les services secrets de la France Libre. Un choix qui en dit long sur sa lucidité et la force de ses valeurs. Elle refuse de chanter pour l’occupant allemand contrairement à Maurice Chevallier. Elle s’acquitte durant la guerre de missions importantes, périlleuses et dangereuses qui mettent sa vie en danger. Elle est connue pour avoir passé les frontières et avoir utilisé ses partitions musicales pour dissimuler les informations qu’elle avait récoltées comme des listes d’officiers et d’espions allemands. De 1941 à 1944 elle opère depuis l’Afrique du Nord et habite le Maroc. Engagée en 1944 dans les forces féminines de l’armée de l’air, elle débarque à Marseille en octobre 1944 et participe à la campagne de libération de la France avec la première armée française. Son engagement et son dévouement à la résistance lui valent la médaille de la Résistance française avec rosette, la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et les insignes de chevalier de la Légion d’honneur.

 

J Baker resistante :au débarquement allié, octobre 1944 photo :eklablog
J Baker resistante :au débarquement allié, octobre 1944 photo :eklablog. Google images

 

Le plus simple pour dire ce qu’a été son combat de résistante est de citer in extenso le décret du 9 décembre 1957 qui résume pourquoi elle est faite chevalier de la Légion et reçoit la Croix de guerre avec palme :

” Dès 1939, se met en rapport avec les services du contre-espionnage, fournissant de précieux renseignements, notamment sur l’éventualité de l’entrée en guerre de l’Italie, sur la politique du Japon et sur certains agents allemands à Paris. En octobre 1940, se met en rapport avec un officier du 2e Bureau. D’un courage et d’un sang-froid remarquables, transporte des messages secrets et continue à fournir des renseignements très utiles aux services alliés de l’intelligence service. Mobilisée pour la Croix Rouge, se dépense sans compter.

Robe C Dior : Portrait of Josephine Baker by Carl Van Vechten, 1951. Public domain via Library of Congress
Robe C Dior : Portrait of Josephine Baker by Carl Van Vechten, 1951. Public domain via Library of Congress. Google images

Quitte Paris pour la Dordogne, soupçonnée par les allemands de cacher des armes, une perquisition est opérée dans sa propriété, fait preuve d’un courage et d’un sang-froid remarquables. Afin de faciliter le départ d’agents de renseignements pour l’Angleterre, monte une troupe artistique composée uniquement de gens désireux de rallier les F.F.L. ; passe en Espagne, soi-disant à destination du Brésil. A Lisbonne, reçoit un télégramme de Londres lui demandant d’organiser en France un nouveau service de renseignements. Rejoignant Marseille, mise en rapport avec un agent de renseignements est obligée de reprendre son activité artistique. Voulant quitter le sol de France part au Maroc en 1941, collabore avec les mouvements de résistance Française.
Invitée dans les Ambassades et les Consulats lors d’une tournée en Espagne, recueille de précieux renseignements. Dès le débarquement allié en Afrique du Nord, à peine remise d’une longue maladie, s’engage dans les Formations Féminines des F.A.F.L. – Envoyée au Moyen-Orient, met son talent, son énergie au service des Combattants Français et alliés. Suit le corps Expéditionnaire Français en Italie. Belle figure de la femme française au service de la Résistance”.

A la Libération elle prend sa place à part entière et avec panache parmi tout ce que Paris et la France comptent d’intellectuels, de politiciens, d’artistes. Elle se lie d’amitié avec Christian Dior et Pierre Balmain. Elle est leur inspiration, et l’un comme l’autre aime l’habiller. Mais la France et l’Europe sont dévastées, le secteur de la Haute Couture subit de plein fouet ce temps de misère.

En 1949 Joséphine Baker est de nouveau sur scène aux Folies Bergères. Forte de l’héroïsme qui lui est reconnu elle se libère et, que ce soit dans sa musique ou les sujets traités, élargit considérablement les sources de son inspiration. Sa revue est un succès énorme et Joséphine Baker retrouve sa place de plus grande star parisienne et française.

Comme on peut l’imaginer elle n’est pas femme à rester sur l’échec de son retour aux US de 1936, et estime que c’est le moment de faire savoir qui elle est et de s’imposer comme artiste dans son propre pays. En 1951 elle a une proposition de se produire dans un night-club de Miami pour un cachet hors norme de 10.000 dollars. Mais voilà, par principe elle refuse de se produire dans des lieux interdits aux noirs. Aux Etats-Unis on est en pleine période de « Jim Crow », d’apartheid. Elle pose comme condition à son engagement que le night-club soit déségrégationné et ouvert aux noirs comme aux blancs. Après de difficiles négociations le club finit par accepter à contre cœur.

Elle se dit que son retour aux US peut être l’occasion d’aider ses amis Christian Dior et Pierre Balmain et la haute couture française à conquérir le marché nord-américain qui, contrairement à ceux de France et d’Europe, est en pleine expansion économique. Elle propose à Christian Dior et Pierre Balmain de partir avec tout un lot de robes qu’ils ont conçues pour elle et de les porter sur scène lors de ses représentations. A Miami le spectacle marche à guichet fermé. Les critiques et le public sont en admiration devant ses tenues signées Christian Dior et Pierre Balmain. Elle ouvre le marché américain à la haute couture française, elle en est sa première ambassadrice.

Fort du succès de la revue à Miami, elle décide d’emmener son spectacle pour une tournée américaine question de remettre les pendules à l’heure par rapport à l’échec de 1936. Sa tournée est un triomphe. Elle se termine par une parade dans Harlem suivie par plus de 100.000 personnes. Quelle revanche !

Le 19 octobre 1951 à New-York, après son spectacle, elle choisit d’aller au « Stork Club », un des clubs les plus selects et huppés de Manhattan. Un incident survient : elle rencontre des difficultés à se faire servir. A New-York, à l’époque, les lieux les plus selects faisaient tout pour décourager la présence de noirs dans leur établissement. Il se trouve que la jeune Grace Kelly, 22 ans, la future princesse Grace, une star montante de la télévision, est présente à une table voisine avec un groupe. Grace Kelly se rend compte de ce qui est en train de se passer, elle intervient et prend le parti de Joséphine Baker. D’un commun accord les deux tables se lèvent et quittent le club.  C’est le début d’une longue amitié entre les deux stars et d’une histoire qui en dit long sur la situation politique des Etats-Unis de l’époque.

Le soir même de l’incident Joséphine Baker téléphone à Walter White, l’homme à  la tête du NAACP, l’organisation de défense des droits des noirs la plus importante des Etats-Unis. Le lendemain une manifestation convoquée au pied levé par le NAACP a lieu devant le Stork Club. Pendant la démonstration Joséphine Baker au cours d’une interview à la radio new-yorkaise annonce que Walter Winchell était bien présent au Stork Club au moment de l’incident mais qu’il n’a pas daigné intervenir. A l’époque Walter Winchell est le journaliste de télévision le plus populaire des Etats-Unis. Le même jour à la télévision Walter Winchell lui répond et nie qu’il y ait eu un incident. Il va même jusqu’à insinuer que Joséphine Baker aurait des sympathies communistes et peut-être même qu’elle le serait, il suffit de constater ses relations avec des communistes notoires Européens et son séjour en URSS en 1936.

 

1936 Stork Club démonstration
1936 Stork Club démonstration

 

C’est l’époque de la guerre froide. Les Etats-Unis et l’Union Soviétique s’affrontent. Le bloc communiste ne se prive pas de décrire à quel point les afro-américains sont privés des droits fondamentaux dans un pays qui se dit être le pays de la liberté et de l’égalité. Joséphine Baker dit haut et fort ce qu’elle pense et vit. Elle dénonce le système ségrégationniste institué par la législation du Code Noir et dénonce le système “Jim Crow” et le régime d’apartheid qui en découle. Et quand elle parle elle est entendue dans le monde entier. Ce n’est pas pour plaire au gouvernement des Etats-Unis.

Winchell entretient des relations avec Edgar Hoover à la tête du FBI et avec Martin Dies, membre du Ku Klux Klan, à la tête du HUAC, le comité du sénat qui est chargé d’enquêter sur le comportement des citoyens qui auraient des liens avec toute activité décrétée “anti-américaine”, notamment toute activité qui pourrait être associée au communisme. Un comité où le sénateur Joseph McCarthy est des plus actifs à tel point que cette période entre fin 1940 et fin 1950 sera connue comme celle du “maccarthisme”, la chasse aux sorcières, Charlie Chaplin en sera une, allant jusqu’à devoir s’exhiler. C’est sûr que pour Hoover, Dies et McCarthy, les propos de Joséphine Baker sur le manque de justice et d’égalité aux Etats-Unis ne peuvent être qu’inspirés par le communisme. Résultat: le visa de travail aux Etats-Unis de Joséphine Baker lui est subitement retiré. Elle est obligée d’annuler tous ses contrats et de retourner en France. Il se passera dix années avant qu’elle remette les pieds sur sa terre natale.

Du coup elle se produit davantage sur la scène internationale, que ce soit en Amérique du Sud, aux Caraïbes, en Europe de l’ouest comme de l’est. Le gouvernement des Etats-Unis fait pression sur les gouvernements sud-américains et caribéens qu’elle estime être sa chasse gardée, pour qu’ils interdisent à Joséphine Baker de se produire professionnellement. En novembre 1950 elle réussit quand même à se produire pour la première fois à La Havane au théatre America, la salle ne désemplit pas. Le public cubain l’adore et elle le lui rend. C’est l’époque où la mafia étatsunienne a mainmise sur l’économie cubaine.

 

J Baker La Havana La Baker en el centro, rodeada de músicos y amigos. Se destacan el pianista Felo Bergaza y la compositora Zoila Castellanos, Tania. (Foto tomada de todocuba.org)
J Baker La Havana La Baker en el centro, rodeada de músicos y amigos. Se destacan el pianista Felo Bergaza y la compositora Zoila Castellanos, Tania. (Foto tomada de todocuba.org). Google images

 

En vue d’une prochaine visite à La Havane en Janvier 1952 elle loue une suite à l’hôtel National, propriété de Lucky Luciano. Lorsque la direction s’aperçoit que Joséphine Baker est noire la réservation est annulée et elle est informée qu’une erreur a été commise et que malheureusement il n’y a plus de disponibilités. Au cours de ses tournées en Amérique Latine elle crée une association contre le racisme et la discrimination à l’échelle du continent sud-américain avec son siège à Buenos-Aires où elle est proche du couple présidentiel Juan et Eva Peron.

Le 13 février 1953, au cours de sa troisième visite à La Havane, à lieu une manifestation étudiante contre la dictature de Fulgencio Batista. Un étudiant est tué. Sa dépouille est déposée dans le grand amphithéâtre de l’université et une veillée mortuaire est organisée. Joséphine Baker y participe. Elle y rencontre pour la première fois Fidel Castro, étudiant à l’université de La Havane. Le lendemain la dépouille de l’étudiant est emmenée au cimetière lors d’un défilé suivi par des milliers de personnes avec Fidel Castro en tête, Joséphine Baker est à ses côtés. Le 18 février elle est arrêtée par la police de Batista. Elle est interrogée mais finalement relâchée grâce à des pressions extérieures. Elle finit sa tournée le même mois au théatre Campoamor et fait savoir avec tristesse qu’elle ne reviendra pas à Cuba tant que Batista y est au pouvoir.

 

Josephine Baker canta en un campamento en Cuba en 1966. (Foto Cortesía Jaime Jaramillo)
Josephine Baker canta en un campamento en Cuba en 1966. (Foto Cortesía Jaime Jaramillo). Google images

 

En 1965, Batista en fuite et Castro au pouvoir, Joséphine Baker est invitée pour la Conférence Tricontinentale qui a lieu à La Havane. Elle s’enthousiasme pour la multiculturalité, la diversité des origines, les métissages que représentent les délégués de la Tricontinentale et elle le fait savoir. Elle se produit gratuitement à plusieurs reprises. Son spectacle passe en direct et dans son entièreté sur la télévision nationale. Elle est l’invitée personnelle de Fidel Castro qui lui offre de passer l’été avec tous ses enfants dans une villa en bord de mer.

Faisons un petit flash back et revenons à 1963 à Washington. Le 28 août a lieu la marche pour le Travail, la Justice et la Liberté. La plus importante manifestation qui ait jamais eu lieu en faveur des droits civiques : entre 250.000 et 500.000 personnes au Lincoln Memorial. Le jour où Martin Luther King délivre son discours devenu si emblématique : « I Have a Dream ». Parmi tous les speakers une femme a parlé ! Joséphine Baker. Elle n’y parle pas en tant que star internationalement connue mais en tant que militante. Et pour qu’on ne s’y trompe pas elle y est venue dans son uniforme de lieutenant des Forces Françaises Libres portant décorations et médailles, notamment celles de la Résistance française avec rosette, la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, Joséphine Baker délivre un discours de vingt minutes.

Elle parle en tant que femme noire qui a subi de plein fouet la ségrégation, en tant que femme noire qui a combattu cette oppression avec ses armes et à sa façon, en tant que femme noire qui connait la place de la femme noire dans sa communauté. Elle a parlé en tant qu’héritière de ces femmes noires qui militent à la fois pour la maîtrise de leur corps, la sécurité et le bonheur au sein de leur communauté tout en militant pour la pleine citoyenneté de droit de cette communauté. En parlant d’amour et de bonheur comme pendant de ceux de la justice et de la liberté elle contribue à la pleine représentation des femmes noires au sein du mouvement des droits civiques.

J Baker march on Washington Josephine Baker at the March on Washington
J Baker march on Washington Josephine Baker at the March on Washington. Google images

 

Désormais elle consacre beaucoup de son temps et de son énergie à la cause des afro-américains. A travers le NAACP elle fait d’innombrables conférences et discours notamment dans les universités à majorité noire. A tel point qu’après l’assassinat de Martin Luther King, sa veuve Coretta Scott King, lui demande si elle voudrait bien prendre la suite de son mari à la tête du Mouvement des Droits Civiques. Après bien des jours de réflexion Joséphine Baker décline l’offre argumentant que ses enfants étaient encore trop jeunes pour pouvoir se passer de leur mère.

Bonne occasion de présenter un épisode de l’histoire de Joséphine Baker et de sa « tribu arc-en-ciel » au château des Milandes.

C’est en 1941, alors en mission d’espionnage pour la France libre au Maroc, qu’elle accouche d’un enfant mort-né. Elle contracte alors une grave infection poast-partum et subit une hystérectomie. Elle reste près d’un an allaité. A peine remise elle repart au combat dans la lutte contre Hitler. Mais un des grands désirs et rêves de sa vie, enfanter, lui est définitivement refusé. Qu’à cela ne tienne elle sera la mère des douze enfants de la « tribu arc-en-ciel » du château de Milandes: Akio et Janot du Japon, Jari de Finlande, Luis de Colombie, Jean-Claude, Moïse et Noël de France, Brahim et Marianne d’Algérie, Mara du Venezuela, Kofi de Côte d’Ivoire, Stelina du Maroc. Et Dieu sait si elle leur en donnera de l’amour maternel, de son temps et de ses ressources financières au point même de mettre en péril son bien-être physique et matériel.

 

J Baker avec tous ses enfants ou famille
J Baker avec tous ses enfants ou famille.  Google images

 

En 1964 le Château des Milandes est en faillite. Joséphine Baker emploie toute son énergie pour renflouer les caisses en se produisant sans interruption. Elle parvient à résister, mais en 1968 le déficit financier est tel que le château est vendu. Toutefois elle obtient le droit d’y rester jusqu’en mars 1969. Alors qu’elle est en tournée elle apprend que le nouveau propriétaire a investi les lieux. Elle rentre aux Milandes où l’électricité et l’eau sont coupées et se séquestre dans la cuisine. Elle entame une grève de la faim, du jamais vu en France. Sortant de la cuisine pour aller chercher de l’eau à l’extérieur, elle trouve la porte de la cuisine verrouillée à son retour. Elle décide de ne rien lâcher et passe la nuit dehors recroquevillée sur les marches du perron. C’est l’hiver et il pleut. Souffrante, elle est hospitalisée. Finalement elle obtient une autorisation judiciaire lui permettant de réintégrer la cuisine.

 

 

Grace Kelly & J Baker
Grace Kelly & J Baker. Google images

 

Complètement ruinée, son amie Grace Kelly, maintenant princesse de Monaco, lui offre un logement à Roquebrune-Cap-Martin et l’invite à se produire à Monaco. Rapidement elle remonte sur scène, d’abord à l’Olympia, puis au Carngie Hall à New York en 1973 où elle a finalement droit à une standing ovation, au Palladium de Londres et au Gala du cirque à Paris en 1974. Le 24 mars 1975, pour fêter ses cinquante ans de carrière française et soutenue par Grace Kelly, elle inaugure la rétrospective « Joséphine à Bobino ». Toutes les places sont vendues des semaines à l’avance. Lors de la première, dans la salle, en plus de la princesse Grace et du prince Rainier on peut voir Sophia Loren, Mick Jagger, Diana Ross, Liza Minelli, Alain Delon, Jeanne Moreau, Pierre Balmain et bien d’autres. La critique est dithyrambique. Tous les soirs le public est enthousiaste et la salle ne désemplit pas. Encore une fois, contre vents et marées Joséphine Baker reprend les commandes de sa vie d’artiste et retrouve sa position de star. Le 9 avril, après sa quatorzième représentation à Bobino, Joséphine Baker rentre chez elle, se couche. Elle ne se réveillera pas. Quelle plus belle fin de vie pouvait-on imaginer pour la bête de scène qu’elle était ! Et encore une fois avec quel panache, à nouveau la star adulée qu’elle a su chaque fois redevenir !

 

J Baker funeral procession
J Baker funeral procession. Google images

 

En dehors de son parcours exceptionnel ce que m’inspire le plus Joséphne Baker c’est sa détermination, ses valeurs, ses engagements, sa résilience, son énergie vitale, son intelligence, son charisme, son élégance, son humanisme.

Quelques citations de Joséphine Baker qui situent le personnage :

« J’étais l’idole sauvage dont Paris avait besoin. Après quatre années de violence (la guerre 14-18), j’ai symbolisé la liberté retrouvée, la découverte de l’art nègre, du jazz. J’ai représenté la liberté de me couper les cheveux, de me promener nue, d’envoyer tous les carcans au diable, y compris le corset. »

Elle sait se servir des stéréotypes ambiants pour dans un même temps exprimer et faire passer des idées et des comportements qui sont à l’avant-garde de l’esprit du temps. Tout en satisfaisant le goût d’exotisme elle est subversive, rebelle et visionnaire.

Son style est transgressif et ses tournées affolent des pays qui vont bientôt basculer dans le fascisme. Ainsi, l’Église catholique parvient à faire interdire ses spectacles dans de grandes capitales, comme Vienne ou Munich. Les manifestations racistes empêchent certaines représentations d’avoir lieu. Mais Joséphine ne fait pas partie de celles qui renoncent. Au contraire, elle fait savoir haut et fort qu’elle est contre le racisme et l’antisémitisme à un moment où la grande majorité se tait et quand de telles déclarations peuvent avoir des conséquences graves.

En septembre 1939, dès la déclaration de guerre, Joséphine Baker veut s’engager. Elle rencontre Jacques Abtey, chef du contre-espionnage militaire à Paris. Elle se remet à lui en ces termes :

«  La France a fait de moi ce que je suis. Les Parisiens m’ont offert leur cœur. Je suis prête, capitaine, à leur donner aujourd’hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l’entendez. »

 

Il n’y a pas de détour. La parole vaut l’acte, l’engagement est total.

S’en suit la défaite française et l’armistice du 22 juin 1940. Elle fait partie des résistants de la première heure. Dès le 24 novembre 1940 elle s’engage dans les services secrets de la France libre, toujours via le commandant Abtey qui restera son officier traitant jusqu’à la Libération. Une détermination à toute épreuve. Sa vie, elle la risquera plus d’une fois au nom de la France.

 

Enfin, au mois de mars 1969, alors que tout est perdu, qu’elle se retrouve à passer la nuit dehors, comme l’enfant de la rue de Saint Louis Missouri qu’elle fut, elle a la force de se rappeler une étape de son époustouflant parcours et grâce à  lui à maintenir sa tête hors de l’eau et surmonter l’affreux présent. Elle manifeste là son extraordinaire énergie vitale, une énergie vitale qui se fait d’autant plus grande que la situation est désespérée et que toutes les forces se sont liguées contre elle.

 

J Baker Perron
J Baker Perron.  Google images

 

« Assise sur ce perron où l’on a souillé mon âme, je sais que je porterai jusqu’à ma tombe l’ovation que m’a réservée Paris, le 15 août 1944, lorsque je suis revenue sous-lieutenant des filles de l’air. »

 

La vie de Joséphine Baker fut une mise en scène et cette mise en scène est devenue sa vie. Une femme qui a su prendre le pouvoir sur les images et qui, comme l’écrivent Lilian Thuram et Pascal Blanchard dans le catalogue de l’exposition « L’Invention du Sauvage », a su dépasser la caricature pour en faire une arme d’émancipation dans tous les domaines qu’elle a touchés.

 

 

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Coaching Image de Soi : en présentiel ou online : Lequel choisir ?

Comme celles qui me suivent le savent, en juin 2019 je suis partie avec ma famille m’installer à Londres. Un déménagement qui n’était pas du tout prévu donc absolument pas préparé mais une opportunité que j’ai décidée qu’il fallait à tout prix saisir.

Ne parlant pas un traître mot d’Anglais voilà qui me posait un sérieux problème quant à la poursuite de mon activité professionnelle de Coach et Consultante en Image, une activité que j’avais exercée jusque-là uniquement en présentiel et en Français.

Le défi était de taille. Un défi que j’avais d’autant plus de raisons de relever suite à l’apparition de la Covid 19 au début de l’année 2020 déclenchant une pandémie qui ne pouvait que justifier encore davantage la mise en place de mon « Programme Renaître » online.

coaching, Image de soi, couleur, conseil en image, relooking, apparence, harmonie, bien porter la couleur, bien habillé,Il se trouve que déjà en France je pressentais qu’il allait être indispensable, vue la part toujours croissante d’internet sur l’économie, que je mette en place dans un avenir relativement proche un volet « activité en ligne. J’avais donc de loin commencé à suivre sur internet des coaches qui offraient de telles formations. Je recevais régulièrement leurs offres. En fait, ce déménagement à Londres ne me laissait pas d’autre alternative : je me devais de suivre une telle formation.

Comme vous pouvez l’imaginer des formations pour créer et développer son business en ligne il y en a de toutes sortes, pour toutes les bourses et sur toutes les périodes allant d’une à deux semaines à plusieurs mois si ce n’est une année. Dans mon choix, mon caractère exigeant et mon professionnalisme ont été déterminants : j’ai vu cette formation comme un investissement à moyen terme, un capital que j’apportais à mon entreprise et l’opportunité de donner une autre dimension à mon activité de Coach et Consultante en Image : j’ai choisi une formation haut de gamme sur six mois.

Ce furent six mois intenses, riches, épuisants, avec une équipe compétente, passionnée, disponible et attachée à contribuer et voir la réussite de chacune-chacun. Des mois avec une cohorte de participantes-participants motivés et impliqués qui en voulaient, venant d’horizons différents et tous prêts à échanger, collaborer, à s’enrichir mutuellement. Des rencontres motivantes et enrichissantes.

A chaque étape j’ai su que j’avais fait le bon choix, les résultats ne se sont pas fait attendre et de Londres j’ai commencé à renouer avec ma clientèle potentielle francophone alors que dans le même temps je commençais à construire mon offre haut de gamme en ligne. Un travail exigeant, rigoureux, passionnant. Un puzzle se mettait en place.

Après les bases élaborées avant sa mise online, chacun des six modules de mon programme online « Renaître » s’est alors complété au fur et à mesure de mes premiers coachings.

 

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Coaching online en one to one

 

Force est de constater que ce furent des heures et des heures de travail. Pour chacun des six modules de mon programme haut de gamme « Renaître » j’ai passé des dizaines d’heures, notamment à réaliser des vidéos, à élaborer les dossiers supports tout en privilégiant les coachings online en one to one. L’objectif était d’aboutir à un tout cohérent, impactant et qui remplisse pleinement la mission sur laquelle je m’étais engagée en acceptant de coacher online mes premières clientes.

Il faut dire que c’est un travail qui depuis sa mise en route me passionne. Non seulement je m’y sens à l’aise mais j’ai vraiment le sentiment qu’il me fait entrer de plain-pied dans ma mission de vie. Il s’établit entre ma coachée et moi un rapport de pleine confiance dans lequel mon vécu et mon parcours ne sont pas pour rien. Toute interaction avec une cliente potentielle ou qui s’est inscrite à mon « Programme Renaître » me fait sentir que je suis véritablement à ma place. Il s’ensuit que je donne le meilleur de moi-même pour le plus grand bénéfice de la personne que je coache.

 

A chaque étape j’ai su que j’avais fait le bon choix, les résultats ne se sont pas fait attendre et de Londres j’ai commencé à renouer avec ma clientèle potentielle francophone alors que dans le même temps je commençais à construire mon offre haut de gamme en ligne. Un travail exigeant, rigoureux, passionnant. Un puzzle se mettait en place. Après les bases élaborées avant sa mise online, chacun des six modules de mon programme online « Renaître » s'est alors complété au fur et à mesure de mes premiers coachings. Force est de constater que ce furent des heures et des heures de travail. Pour chacun des six modules de mon programme haut de gamme « Renaître » j’ai passé des dizaines d’heures, notamment à réaliser des vidéos, à élaborer les dossiers supports tout en privilégiant les coachings online en one to one. L’objectif était d’aboutir à un tout cohérent, impactant et qui remplisse pleinement la mission sur laquelle je m’étais engagée en acceptant de coacher online mes premières clientes. Il faut dire que c’est un travail qui depuis sa mise en route me passionne. Non seulement je m’y sens à l’aise mais j’ai vraiment le sentiment qu’il me fait entrer de plain-pied dans ma mission de vie. Il s’établit entre ma coachée et moi un rapport de pleine confiance dans lequel mon vécu et mon parcours ne sont pas pour rien. Toute interaction avec une cliente potentielle ou qui s’est inscrite à mon « Programme Renaître » me fait sentir que je suis véritablement à ma place. Il s'ensuit que je donne le meilleur de moi-même pour le plus grand bénéfice de la personne que je coache.

 

Lorsque j’ai envisagé d’étendre mon activité avec un programme en ligne j’appréhendais que non seulement une partie du contact direct que je valorise et apprécie tant en présentiel serait perdue dans le coaching online et aussi que les résultats obtenus par les coachées ne seraient pas d’aussi bonne qualité. A ma grande surprise et étonnement, l’expérience et les retours des femmes que j’ai coachées m’ont montré et persuadée que ce n’était pas du tout le cas. Il s’est confirmé au contraire que mes coachées en ligne avaient bien autant de résultats que celles en présentiel. Moi-même j’ai été bluffée par leur transformation tout au long du programme et par la rapidité avec laquelle elles gagnent en autonomie. En l’espace de trois mois d’accompagnement j’avais des relookeuses aguerries.

Comment pouvais-je expliquer cette agréable et inattendue surprise ?

En fait, une fois constaté ce résultat inattendu et en y regardant de plus près, l’évidence me sautait aux yeux.

Combien de temps ai-je passé à la conception, l’élaboration et la réalisation des vidéos, des dossiers et des supports visuels de chacun des six modules de mon « Programme Renaître » online, sans même compter les coachings online en one to one ?

 

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Des heures et des heures ! Des heures et des heures de contenu mises à la disposition de chacune des femmes s’inscrivant à mon « Programme Renaître » online. Alors qu’en présentiel, pour chacun des six modules de mon « Programme Renaître », nous passons en général deux heures ensemble avec peut-être un rendez-vous supplémentaire selon le module et la compréhension de la personne. Voilà qui fait une différence appréciable et qui explique à quel point mon « Programme Renaître » online n’est pas un pis-aller de celui en présentiel.

Ce n’est pas pour autant que je pense qu’il lui est supérieur, oh non ! Mais il est bon de savoir faire la part des choses et de reconnaître les atouts de chacun d’eux.

 

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Mettez de la couleur dans votre vie

“Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.”

 

Mettez de la couleur dans votre vie

J’aime la simplicité de ces quelques lignes

J’aime le contraste entre le tableau noir qui, comme l’écrit Prévert,

A été pour beaucoup « le tableau noir du malheur »

Mais que la couleur transforme en « visage du bonheur ».

Mettez de la couleur dans votre vie

Ouvrez les yeux, ouvrez les grand, regardez

Entre l’union de toutes les couleurs qui est le blanc

Et l’absence de toute couleur qui est le noir

Tout est couleur, la couleur c’est la vie

Mettez de la couleur dans votre vie

Sachez, mes beautés que la couleur

Peut transformer votre quotidien

C’est là tout le pouvoir de la couleur

Alors connaissez vos couleurs

Mettez de la couleur dans votre vie

Vos couleurs se sont

Celle de vos yeux

Celle de vos cheveux

Celle de votre peau

Mettez de la couleur dans votre vie

Alors portez vos bonnes couleurs

Donnez de l’éclat à votre visage

Faites briller vos yeux et vos cheveux

Soyez en harmonie

Mettez de la couleur dans votre vie

Que vos couleurs

Soient le sombre ou le clair

Le chaude ou le froid

Le lumineuse ou le mat

Mettez de la couleur dans votre vie

Il n’y a pas de couleur

Qui ne soit pas pour vous

Toutes les couleurs vous vont

C’est juste une question de tonalité

Mettez de la couleur dans votre vie

On ne Peut pas Plaire à tout le Monde

On ne Peut pas Plaire à tout le Monde

En tant que Coach en Image, en ce temps de pandémie, de confinement, de récession, bien des commentaires suite à mes postes m’interpellent pour me demander si je n’aurais pas mieux à faire qu’à parler d’image. Il y a maintenant près d’un an, lorsque le Covid 19 nous a attaqué, que ce soit ici en Grande-Bretagne, en France, en Europe et dans le monde, j’ai déjà répondu à ce genre de commentaires en montrant qu’au contraire, prendre soin de son image était un des moyens efficaces, astucieux et intelligents parmi d’autres pour faire face à cette crise qui, si l’on n’y prenait pas garde, pourrait nous entraîner individuellement dans la peur, l’angoisse et la dépression.

Prendre soin de son image au quotidien c’est mettre de la beauté dans notre vie et dans celle de ceux qui nous entourent et nous voient. Et la beauté, sous quelque forme que ce soit, nous élève, nous éclaire, nous réjouit. Ne sont-ce pas là ce dont nous avons besoin pour préserver un tant soit peu de sérénité, de hauteur et de détachement ? Pour moi, il y a toutes les raisons de le faire encore davantage par temps de pandémie.

On ne Peut pas Plaire à tout le Monde
L’Merchie Frazier Smithonian American Art Museum

 

Mais je sais qu’il y a aussi une autre raison à ces commentaires critiques, quelquefois désobligeants si ce n’est agressifs : c’est tout simplement que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Et sur les réseaux sociaux il est quelquefois bien délicat de savoir faire la part des choses. En tant qu ‘entrepreneure utilisant les réseaux sociaux cela est encore plus difficile. Notre position est pour le moins ambivalente : d’un côté nous sommes à la recherche de « Likes » ou leur équivalent. N’est-il pas juste de penser que plus on en a, plus notre business peut être florissant. Ce qui nous pousserait à faire le nécessaire pour diminuer autant que faire se peut les commentaires négatifs et par là même nous inciterait à plaire au plus grand nombre. Mais vouloir plaire au plus grand nombre n’est-ce pas, comme le dit si bien Bill Cosby, aller droit au mur :

Je ne connais pas le secret du succès, mais la clé de l’échec est de tenter de plaire à tout le monde ! » ?

Avec le parcours et le caractère que j’ai, il n’y a pas trop de risque que je fasse mon métier de Consultante en Image avec l’espérance de vouloir plaire à tout le monde. L’idée même de vouloir plaire dans le cadre de mon travail m’est étrangère. Élevée dans un bidonville d’Afrique, meurtrie dans mon corps à treize ans, le Conseil en Image a été la ressource qui m’a permis, plus que tout autre, de me guérir et de faire que je sois aujourd’hui où je suis. Je me sens redevable au Conseil en Image pour ce qu’il m’a apporté. Il a réalisé mon unicité, mis en correspondance mon intérieur et mon extérieur, fait qu’en toute circonstance je me sente à ma place. Il a généré en moi cette force et cette volonté de transmettre. Être Consultante en Image avant d’être mon métier est ma passion et ma mission. Je ne suis pas là pour plaire, je suis là pour transmettre ce que j’ai reçu : le soulagement, la délivrance, la lumière.

Avec toutes les femmes avec qui j’ai échangé à travers mon métier de Consultante en Image, et elles sont nombreuses, il y en a bien peu qui quelque part n’avait pas été meurtries. Il n’y a pas besoin d’échanger pendant des heures et de creuser beaucoup pour faire ressortir des douleurs plus ou moins cachées et, à chaque fois pour celles qui ont suivi mon programme « Renaître », il y a eu ce soulagement, cette délivrance, cette lumière.

Pour vivre cette expérience libératrice et que vous puissiez faire le premier pas, prenez un rendez avec moi pour un coaching bilan énergétique de votre Image et ensemble en 1 h et demi de temps et  nous irons à la rencontre de votre résonance pour vous permettre de dire au monde quelle est votre vraie valeur et la mettre en résonance avec votre Image.

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Le Wax dans tous ses états

Crédit photo: Wipo

Un tissu qui a conquis un continent à travers la colonisation, un continent qui en a fait une de ses marques culturelles, un trait culturel qui aujourd’hui évoque ce continent aux quatre coins du globe ! Une histoire ambiguë : le wax et l’Afrique.

Comme beaucoup de choses qui « ont été découvertes par les Européens » le Wax, sous un autre nom, existait bien avant que des natifs des « Provinces Unies », « la Hollande » de nos jours, ne le découvrent.

Entre 1663 et 1674 les Hollandais s’emploient à conquérir Makassar et Java, aujourd’hui parties de l’Indonésie. Une région où les habitants impriment leurs tissus utilisant la technique de « l’épargne ». Une technique qui consiste à cacher certaines parties du tissu afin que la teinture ne prenne pas ces endroits pour ensuite obtenir un motif. En Indonésie, et tout particulièrement à Java, pour « épargner » les endroits sans teinture les habitants utilisent la cire et dénomment leur technique « Batik ». C’est au cours de cette colonisation que les Hollandais découvrent cette manière d’imprimer des tissus.

Le Wax dans tous ses états
Batik, Sarong pour femme, Java, années 1800
Crédit photo : (Los Angeles County Museum of Art)

 

A la fin du XVIII° siècle les Anglais et les Hollandais reprennent la technique de l’épargne à la cire à leur compte et montent des unités de production en Angleterre et aux Pays bas avec l’intention de les écouler sur le marché indonésien à de meilleurs prix que la production locale. Mais voilà, les Indonésiens estiment que cette production étrangère est de moins bonne qualité que la leur, la boudent et du coup les ventes britanniques et hollandaises ne suivent pas.

A la même époque les Hollandais ne parviennent pas à conquérir l’ile de Sumatra. Une formidable résistance leur est opposée par le sultanat d’Aceh tout au long d’une guerre qui durera plus de trente ans, de 1873 à 1904. Les Hollandais manquent d’effectifs pour prendre le dessus, ceci d’autant plus que la Belgique vient de faire cessation d’avec les Provinces Unies. Pour remédier à ce manque d’hommes ils décident de recruter des mercenaires en Afrique dans leurs possessions de la Gold Coast, l’actuel Ghana. Ces soldats sont envoyés à Sumatra pour renforcer les troupes néerlandaises.

Aceh tombe en 1904 après une guerre qui aura fait 10.000 morts du côté hollandais et plus de 100.000 morts du côté acéhnais. Les mercenaires africains survivants rentrent chez eux en Gold Coast. Mais ils ne rentrent pas les mains vides. En bons Ashantis ils ont apprécié les « Batik » indonésiens et pariant que leurs coreligionnaires les aimeront tout autant, ils ont converti une partie de leur solde en « Batiks » qu’ils emmènent dans leurs valises avec l’intention de les vendre. Une fois de retour en Gold Coast l’engouement pour les « Batik » est encore plus fort qu’ils s’y attendaient. La population aisée se les arrache.

Le Wax dans tous ses états
Magasin Wax à Londres Crédit photo : (chantal.ats)

Voilà qui ne passe pas inaperçu aux yeux des Hollandais dont la production n’a pas trouvé preneur auprès des Indonésiens. Ils ont des stocks d’invendus qu’ils s’empressent d’envoyer en Gold Coast où ils se vendent à merveille. Le « Wax » est né. Un tissu imprimé à la cire selon une technique indonésienne, fabriqué aux Pays Bas et dans une moindre mesure en Grande Bretagne, écoulé en Afrique de l’Ouest.

Jusqu’aux années 1950 le Wax reste un produit de luxe. C’est à cette époque que naissent, principalement au Togo, les « Mamas Benz », ce sont elles qui vont populariser le Wax et en faire une icône de la mode en Afrique. Dans les années 1960, à l’aube des indépendances, plusieurs pays africains se mettent à produire eux-mêmes du « Wax ». C’est le cas au Ghana, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Il devient un tissu panafricain au point que dans le monde « Wax » est associé à « Afrique ».

Voilà donc en raccourci l’histoire du « Wax », un tissu à l’histoire fascinante aux multiples rebondissements, une histoire qui est loin d’être terminée comme on peut s’y attendre de la part d’un tel hybride à l’identité multiple qui fait sa vie contre toute attente et ressort là où on ne l’attendait pas. Et c’est justement cette identité multiple qui fait qu’aujourd’hui le wax est au cœur d’une polémique aux ramifications politiques.

Depuis quelques année des maisons comme Jean-Paul Gaultier, Louis-Vuiton, Agnès.B, Balmain, Stella Jean, Dries Van Noten ont utilisé du Wax dans leurs collections. Mais c’est à la Fashion Week parisienne de 2017 lorsque Stella McCartney, la fille de Paul, une styliste-créatrice reconnue et propriétaire d’une multinationale de mode, utilise des tissus Wax pour son défilé que la polémique éclate. Elle est accusée d’appropriation culturelle. Mais le Wax, ayant plus d’un tour dans son sac, fait dire à d’autres comme Imane Ayissi « Stop au Wax. L’Afrique à mieux à montrer, l’Afrique mérite mieux ! ». Toujours est-il qu’aujourd’hui d’Accra à Londres, d’Abidjan à Paris, de Lomé à New-York le Wax se vend et s’achète.

D’un côté on a donc des Afro-Descendants qui se sont appropriés le Wax à tel point qu’un producteur de mode non-africain descendant utilisant du Wax est accusé « d’appropriation culturelle » et d’un autre côté on a des Afro-Descendants qui ne se reconnaissent pas dans le Wax au point de dire que « l’Afrique a mieux à montrer et que l’Afrique mérite mieux » que d’être associée au Wax. Pouvait-on s’attendre à moins de la part du Wax, lui qui « défie toute possibilité de se voir assigner une identité fixe. Politique, ethnique, artistique, et toujours réinventé, le Wax a de nombreux visages et n’a pas fini de nous surprendre. » comme l’écrit l’historienne Anne-Marie Bouttiaux, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles.

Pour ma part je ne dédaigne pas le Wax, loin de là, mais il y a deux choses que je garde en tête et qui dictent mon comportement : D’une part le Wax est bien le produit de la colonisation et encore aujourd’hui la production africaine ne couvre que 10% de ses besoins. L’autre répercussion de l’engouement pour le  wax à 90% importé c’est qu’il marginalise tous les autres tissus véritablement africains allant jusqu’à les éliminer.

Pour moi née sur le continent, qui ai eu la chance d’arpenter la terre de mes ancêtres, une terre de montagnes et de rivières, de soleil et de fraîcheur, une terre qui m’a donnée la chance de voir, de toucher et de me parer de la beauté du « Ndop » et du « Toghu » assister à la disparition de ces tissus tuerait une partie de moi-même. Et c’est là où aujourd’hui je suis si heureuse de voir qu’un artiste comme Imane Ayissi, un grand de la mode, un Africain, s’approprie de tels matériaux.

 

 

Grâce à sa vision et sa compréhension de l’histoire, en s’imposant au niveau international il fait qu’encore une fois l’Afrique, comme elle l’a fait et le fait depuis des millénaires, enrichit le monde. Je souhaite de tout cœur qu’il fasse comprendre à toutes nos sœurs et à tous nos frères que se vêtir avec la beauté et la diversité des véritables étoffes du continent, du « Kente » à l’« Oborn », est plus qu’un retour aux sources c’est une libération et l’épitomé de la modernité. La meilleure manière de s’approprier une image qui ne peut que nous apporter harmonie et respect et nous connecter à la force des ancêtres.

 

Le Wax dans tous ses états
Ndop, tissu Bamiléké, Cameroun
Crédit photo : (Pagnific)

 

 

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Un tsunami est passé !

Pablo Picasso (1881-1973), Mère et enfant, Paris, été 1907, huile sur toile.
Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / René-Gabriel Ojéda

 

Pendant ces derniers mois, moi et ma famille avons traversé un véritable tsunami. Une période pendant laquelle je sentais que j’allais perdre mon fils. C’est le lendemain de ses seize ans que le cauchemar a commencé. Des mois de présence de jour comme de nuit, des mois sans plus de deux à trois heures de sommeil par 24 heures, des mois pendant lesquels j’ai dû mettre toute autre activité que la garde de mon fils en stand-by.

Un tsunami est passé !

Pour celles qui me connaissent un peu, des moments difficiles j’en ai traversés. Comment aurais-je pu imaginer que la vie me réservait encore une telle épreuve ! Ne pas savoir si demain mon fils serait encore avec nous. Y a-t-il pour une maman plus difficile épreuve ? Sentir jour après jour qu’il s’éloigne de plus en plus, ne plus avoir de dialogue, le sentir déjà ailleurs. Une douleur qui vous tord les boyaux, vous coupe les jambes, vous envahit au point d’en perdre la tête. Et puis endurer, retrouver la force et l’espoir et agir en conséquence. Mais retomber au plus bas quand la santé de ce fils empire encore. Arriver à se regrouper quand-même. De la résilience il en a fallu.

C’est dans ces moments extrêmes que certaines routines en devenant des rituels vont nous aider à garder la tête en dehors de l’eau.  Pendant toutes cette période j’ai mis mon point d’honneur à rester cette femme et cette maman féminine et élégante qui ont toujours fait la fierté et l’admiration de mes enfants. Pas un jour je ne me suis pas maquillée et habillée. Bien sûr j’allais au plus simple et au plus rapide ce qui n’empêche pas que je prenais un minimum soin de moi. Une discipline qui par son rayon de soleil, aussi petit soit-il, a participé à me maintenir et à nous maintenir debout.

Et puis un jour j’ai aperçu la lumière au bout du tunnel. Aujourd’hui mon fils a repris sa scolarité et moi du coup j’ai pu remettre le pied à l’étrier. La vie, l’activité, ont repris le dessus, le désir depuis si longtemps refoulé de vous retrouver, d’être là pour vous guider à exprimer avec assurance votre féminin sacré.